
Fin mars, plusieurs militants des Faucheurs volontaires du Lot étaient convoqués à la gendarmerie de Figeac après des actions de destruction menées sur des parcelles agricoles datant de 2018 et 20201. Comme à chaque fois, leurs partisans se sont mobilisés pour dénoncer une prétendue « criminalisation » de leur combat.
Mais derrière ces opérations médiatiques, la réalité est tout autre : ces militants s’opposent à l’innovation sans véritable connaissance des enjeux agronomiques et économiques actuels.
Se revendiquant comme défenseurs d’une agriculture « naturelle » – ce qui en soi ne veut strictement rien dire – les Faucheurs s’attaquent aux expérimentations sans faire la distinction entre les biotechnologies, les variétés tolérantes aux herbicides ou les nouvelles techniques génomiques (NGT).
Pourtant, ces innovations sont essentielles pour réduire l’usage des pesticides, renforcer la résistance des cultures face au changement climatique et garantir la souveraineté alimentaire de la France. Plutôt que de s’appuyer sur la science et le débat, ils préfèrent le sabotage et l’idéologie.
Pendant que certains détruisent, d’autres innovent. Nous sommes confrontés à des défis majeurs dans nos exploitations : aléas climatiques, pression réglementaire, concurrence internationale… Loin des postures militantes, nous avons besoin d’outils performants et adaptés à la réalité de nos parcelles. C’est tout l’enjeu du règlement européen sur les NGT, actuellement en discussion à Bruxelles. Ce texte, qui vise à encadrer et faciliter l’utilisation des nouvelles techniques de sélection variétale, pourrait permettre à l’agriculture européenne d’être plus compétitive et durable.
Face à l’urgence climatique et aux attentes sociétales, l’innovation doit être encouragée, pas détruite. L’agriculture ne peut pas se résumer à une opposition stérile entre tradition et modernité. Il est temps de sortir du dogmatisme pour construire une agriculture performante, durable et respectueuse de l’environnement.
Nous voulons avancer avec des solutions concrètes, pas revenir en arrière sous la pression de quelques militants déconnectés de nos réalités !